[Par Josette Combes] « Il est trop tard pour être pessimiste »
Le CRID et Une seule planète ont organisé le vendredi 23 juin 2017 une journée de réflexion et d’échanges sur le thème «  les alternatives pour des transitions solidaires, du local à l’international ». 75 personnes ont participé à cette rencontre qui avait le format d’un séminaire, représentant 69 organisations toutes impliquées selon diverses formes dans les alternatives. Dans la table ronde d’ouverture, animée par David Eloy, journaliste et animateur de Reporter Citoyen, en réponse aux questions sur l’avenir des luttes, Patrick Viveret, philosophe et président du Mouvement Sol, a cité cette affirmation de Matthieu Ricard. « Il est trop tard pour être pessimiste » C’est en effet le sentiment général des contributeurs. : il y a une urgence ressentie par non seulement les activistes des mouvements présents, mais au-delà par un nombre croissant de citoyens qui s’organisent « à bas bruit » pour endiguer les flots de propagande consumériste générés par l’industrie publicitaire et organiser la vie locale en réponse aux enjeux écologiques et sociaux de ce début de siècle. Josette Combes pour le RIPESS Europe a souligné que « les prises de conscience sont de plus en plus fortes, elles perfusent dans la société et les gens s’organisent, au-delà des simples cercles militants »,. Gus Massiah membre du Conseil international du Forum Social Mondial (FSM) a replacé la crise de la solidarité internationale dans l’histoire longue des prolongements de la période de décolonisation Amélie Canonne, chargée de plaidoyer à Emmaüs international et auparavant coordinatrice de campagnes contre les accords bilatéraux souligne que les campagnes anti traités transatlantiques ont mis en exergue le caractère pernicieux de ces accords et ont permis des mobilisations inédites. « Il y a eu une vraie dynamique, avec plus d’un millier de collectivités en France qui se sont déclarées hors TAFTA. Cependant, elles n’arrivent pas encore à matérialiser cette position dans leurs actions, car les questions systémiques restent très difficiles à intégrer sur le long terme pour ces acteurs locaux. » Pour en savoir plus, on trouvera un compte-rendu fidèle de cette rencontre ici .