Red Portuguesa Economia SolidariaBonnes nouvelles depuis la péninsule ibérique! Le réseau portugais d’économie solidaire (RPES) vient d’être créé. Il y a environ un an, lors d’une réunion qui s’est tenue à Chaos, petit village situé au centre du Portugal, Rogerio Roque Amaro (professeur de l’ICSTE – université dans laquelle il existe un doctorat en économie sociale et solidaire depuis  plus de dix ans), a lancé l’idée de créer un réseau d’économie solidaire au Portugal. Après un premier moment de surprise, le défi a été repris par un groupe de personnes et d’organisations qui se sont coordonnées pour concrétiser cette idée.

Le 7 août 2015, la Fondation du réseau a eu lieu à Chaos, où depuis plusieurs années déjà, se développe l’une des expériences les plus intéressantes de l’économie solidaire portugaise. Lors de cette réunion, les membres fondateurs ont adopté plusieurs décisions: élaborer un manifeste et un logo, créer des groupes de travail, diffuser le projet, adopter quelques critères d’entrée qui ont été examinés et améliorés. Une Commission de coordination a préparé l’Assemblée générale qui a eu lieu le 17 octobre.

Le Manifeste évoque la tradition autogérée de nombreuses expériences découlant d’avant, pendant et après la Révolution des Oeillets et l’utilisation de la notion d’économie solidaire aux Açores dans la décennie des années quatre-vingt du siècle dernier. Après un aperçu rapide de la crise actuelle, ce document explique la réaction de différents groupes au Portugal qui se regroupent sous la bannière d’une économie solidaire, définie comme un processus formel et informel de production, échange, consommation, distribution et génération de revenus qui allient économie solidaire, perspective écologique, diversité culturelle, réflexion critique, démocratie participative et développement local. Le manifeste détermine les objectifs du réseau autour de: 1) définir et renforcer son identité, 2) affirmer et promouvoir sa reconnaissance dans la société, 3) renforcer et former ses organisations et groupes, 4) diversifier sa base de connaissances, 5) favoriser son interrelation avec d’autres réseaux et son internationalisation.

Jordi Estivill (membre du Conseil Consultatif de RIPESS Europe)