Un article de Mercado Social Aragón

Le féminisme, les féminismes, sont plus vivants que jamais parce qu’ils sont aussi nécessaires que jamais. Et parce que les conquêtes réalisées permettent désormais que nous les femmes puissions non seulement accéder à un monde du travail organisé par et pour les hommes, mais aussi changer ce modèle économique qui s’est édifié sur le travail constant que nous réalisons en silence. Bien que la législation de l’Espagne reconnaisse dans une certaine mesure certains de ces droits, en réalité la violence à notre égard continue à s’exercer de manière physique et psychologique dans notre milieu de travail , social et familial. C’est pour cette raison que nous occupons la rue le 8 mars mais aussi pour exiger la reconnaissance d’une économie qui aille au-delà de la production d’argent et qui soutienne les formes de vie. une économie du soin que le patriarcat ignore mais sur laquelle il établit son pouvoir.

(..) Mais on pourrait dire qu’il y a d’autres façons d’être féministe, dans certaines occasions inconscientes, dans d’autres tout le contraire: d’autres façons d’être au monde en exerçant le féminisme. L’une d’elle est le simple (?) fait de s’embarquer dans un projet de création d’entreprise. Nous parlons là d’une génération de femmes pour qui leur incorporation au monde du travail est un terrain conquis sur lequel elles sont nées et ont grandi, et leur horizon est de former une part active de l’économie, en la transformant vers le nouveau modèle de l’ESS. Dans l’ESS, être une femme entrepreneur est une question politique. le modèle économique pour lequel elle travaille n’est pas celui de l’Homo oeconomicus, basé sur la productivité et destiné à satisfaire les besoins matériels, mais bien de développer un modèle qui mette la vie au centre et prenne en compte un autre type de besoins. D’un côté les besoins physiologiques et de l’autre, — de façon plus subjective mais par pour autant moins prioritaire –, les besoins de tendresse, les soins et les liens sociaux, qui font aussi partie de l’économie. Comme le dit Daniela Osorio (de la Xarxa d´Economia Solidaria de Catalunya),

 

Photo: Resón Comunicación

« habituées à la rationalisation de la politique et au strabisme androcentrique, mettre la tendresse au centre des choses devient une question révolutionnaire ».

Et cette révolution de la tendresse est ce qui marque radicalement la différence entre l’économie solidaire et féministe et l’économie patriarcale et capitaliste.

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